Depuis de nombreuses années, l’on assiste à une multiplication de l’utilisation des expérimentations et des aménagements temporaires dans la pratique de l’urbanisme. Cette nouvelle pratique, dont l’appellation choisie ici est « urbanisme tactique », s’affiche en rupture forte avec les manières de faire traditionnelles de l’aménagement du territoire. A l’aune de son utilisation grandissante par les institutions publiques, ce travail a pour but d’explorer les potentiels d’utilisation de l’urbanisme tactique dans une dimension participative, dans le but d’étudier les caractéristiques principales de cette pratique novatrice en matière de participation citoyenne, ainsi que ses conditions de mise en œuvre si abordée comme tel. Ce travail s’articule autour d’une analyse théorique sur l’urbanisme en tant que discipline, son évolution et la naissance de courants et de pratiques nouvelles, telles que l’urbanisme participatif et l’urbanisme tactique. Cette analyse théorique est suivie par une partie empirique sous la forme d’un regard critique de l’utilisation de l’urbanisme tactique par les institutions publiques dans la Canton de Genève, complété par une étude de cas du projet Onex Micro-Territoires.