Contexte : Malgré les nombreuses évolutions technologiques, la radiographie intra-orale reste un outil indispensable dans le quotidien des médecins-dentistes. Parmi les différents moyens de radioprotection existants, certains sont peu utilisés par crainte de perdre de la qualité d’image.
But : Évaluation de l’impact de l’utilisation du collimateur rectangulaire sur la qualité de clichés radiographiques intra-oraux.
Paramètre et design : Contrôle de qualité d’images radiographiques prises dans un cabinet privé de médecin-dentiste, avant et après l’intégration du collimateur rectangulaire dans la pratique quotidienne.
Matériel et méthode : En totalité, 405 radiographies intra-orales (rétro-coronaires et rétro-alvéolaires) réalisées chez un médecin-dentiste privé ont été récoltées de manière anonyme et groupées d’après une classification prédéterminée (c’est-à-dire une radiographie réalisée avant ou après l’introduction du collimateur). Pour chacune des radiographies, un chiffre unique a été généré aléatoirement et l’information de la technique d’obtention du cliché radiographique a été supprimée. L’observateur, qui ne pouvait dès lors plus savoir quelle radiographie avait été réalisée avec ou sans collimateur, a évalué et donné un score à chaque radiographie selon un tableau de critères qualitatifs préconçu. Après attribution du score, l’origine de la radiographie a été retracée pour pouvoir tirer des conclusions sur l’impact de l’utilisation du collimateur rectangulaire sur la qualité des radiographies intra-orales et son évolution dans le temps.
Résultats : La qualité moyenne des radiographies apicales réalisées sans collimateur rectangulaire s’élève à 9,49 points sur 13, ce résultat exprime une qualité radiographique suffisante. Plus d’une année après l’instauration de ce moyen de radioprotection la moyenne baisse à 8,69 points sur 13, la qualité bien que diminuée, reste suffisante. De manière similaire, les clichés rétro-coronaires réalisés sans collimateur rectangulaire obtiennent une meilleure moyenne de score avec 7,78 points sur 14 alors que la moyenne des radiographies rétro-coronaires réalisées avec le collimateur rectangulaire s’élève à 6,81 points. Les radiographies rétro-coronaires obtiennent, en moyenne, un résultat qualitatif jugé insuffisant quelle que soit la manière dont elles ont été réalisées (avec ou sans collimateur). Pour les radiographies rétro-alvéolaires apicales, la perte de qualité était principalement liée à un contraste de l’image incorrect, une exposition des plaques à la lumière ainsi que l’usu