Cette recherche examine la coarticulation anticipatoire des voyelles, dans une tâche de production différée de pseudo-mots contenant deux conditions : avec et sans suppression articulatoire. En référence aux modèles d’encodage de la parole, l’hypothèse que ce phénomène se situe au niveau de la planification motrice est testée. Comme présupposé, nous co-articulons lors de la production de pseudo-mots : l’espace entre les formants de la première voyelle dépend de la deuxième voyelle. Néanmoins, si l’on considère que la suppression articulatoire inhibe la planification motrice, alors l’hypothèse théorique est invalidée : les stimuli qui impliquent de la coarticulation ne sont pas produits plus lentement en condition de suppression articulatoire. Ces résultats interrogent donc l’influence de la programmation motrice sur ce phénomène.