L’objectif de cette étude est d’analyser la littérature actuelle, pour comprendre l’effet du placement des implants chez les patients souffrant de maladies auto-immunes définies. En outre, cette étude de la littérature vise également à identifier les précautions nécessaires à prendre, ainsi qu’à obtenir une meilleure perception des complications susceptibles de survenir pendant la chirurgie implantaire.
Un des critères des sélections prédéfinies, a été réalisé à l’aide d’une recherche électronique effectuée sur Google scholar et dans la base de données de Pub Med, à l’aide des mots-clés individuels ou en combinaison. La recherche a pris en compte des articles de revues littéraires, des rapports de cas, des rapports cliniques individuels, des études rétrospectives et des études prospectives humaines, réalisées à ce jour, rapportant des patients traités avec des implants dentaires présentant une maladie auto-immune parmi les suivantes : diabète de type I, polyarthrite rhumatoïde, lichen plan, sclérodermie systémique, lupus érythémateux disséminé, maladie de Crohn, syndrome de Sjögren, maladie de Behçet, pemphigus vulgaire et pemphigoïde des membranes muqueuses.
En utilisant la liste de contrôle PRISMA et les critères d'inclusion organisés par PICO (Population, Intervention, Contrôle, Résultat), la démarche d'inclusion est la suivante : Population : les sujets inclus doivent être des humains atteints des maladies auto-immunes définies dans cette étude ; Intervention : pose d'implants chez les patients atteints des maladies auto-immunes définies dans cette étude ; Contrôle : les 10 maladies auto-immunes définies dans cette étude ; Résultat : le taux de réussite, le taux de survie des implants et complications possibles chez les patients atteints des maladies auto-immunes définies. Au cours de la première phase de sélection, les titres et tous les résumés trouvés par le biais de recherches électroniques relatifs à l'objectif mentionné ci-dessus, ont été examinés indépendamment.
Après les dernières sélections, 55 études sur 10 conditions médicales distinctes ont été incluses en tenant compte de la conception de l’étude, du nombre, de l’âge des patients, des complications, de la période de suivi, et des taux de survie entre 1997 et 2021. En détail, notre recherche documentaire a révélé : 8 études chez des patients atteints de diabète de type I, 6 chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, 3 chez des patients atteints de la maladie de Crohn, 3 études chez des patients atteints de lupus érythémateux disséminé, 11 chez des patients atteints de lichen oral, 4 chez des patients atteints de sclérose systémique, 1 pour le pemphigus vulgaris, 2 pour pemphigoïde des membranes muqueuses, 0 pour les maladies de Behçet et 17 pour le syndrome de Sjögren. L’hétérogénéité des données disponibles limitée, n’a pas permis une analyse plus approfondie. Parmi ces différentes conditions, il n’y a pas de contre-indications absolues pour la pose d’implants chez ces patients.