Si le soft power est un objet d’étude dont l’intérêt a crû ces dernières années, la diplomatie culturelle, qui en est une composante, demeure peu étudiée. Pourtant, son rôle n’est pas des moindres : elle est au service des États afin d’augmenter leur attractivité et redorer leur image à l’international. La France, par la place privilégiée que le français a acquis dans le monde de la diplomatie en Europe peu après la Révolution, est une pionnière en matière de diplomatie culturelle. Au Maroc, pays qui entretient des liens privilégiés avec la France, l’influence culturelle française par la langue occupe une place primordiale. Or, entre le passage au numérique, l’émergence de soft power étrangers, l’intérêt pour l’anglais et des dysfonctionnements endogènes, la diplomatie culturelle française montre plusieurs difficultés. Ce travail vise, à travers une analyse globale et un cas d’étude complété par trois entretiens, à dresser un portrait global de la diplomatie culturelle française, de ses nouveaux défis et des faiblesses qui en ressortent à travers le cas d’étude.