Cette étude avait pour but d’investiguer l’influence d’amorces suboptimales représentant des expressions faciales émotionnelles (colère et tristesse) sur la performance cognitive dans une tâche de Stroop vocale. En nous basant sur le modèle IAPE (Gendolla, 2012, 2015), l’amorce de colère devait activer en mémoire le concept de facilité, diminuant ainsi la difficulté subjective de la tâche et augmentant la mobilisation de l’effort dans une tâche difficile, ici la tâche de Stroop vocale. Cela allait donc amener à une hausse de la performance selon notre hypothèse. L’amorce de tristesse en lien avec le concept de difficulté devait augmenter la difficulté subjective de la tâche, diminuer l’effort pour une tâche difficile et, selon nous, provoquer une chute de la performance. Dans cette étude, nous avons postulé un effet linéaire des amorces, c’est-à-dire que nous nous attendions à ce que l’interférence à la tâche de Stroop ait été plus petite pour l’amorce de colère, moyenne pour l’amorce neutre et plus grande pour l’amorce de tristesse. Cette interférence a été calculée par la différence entre les essais incongruents et les essais congruents pour les temps de réaction pour les réponses correctes et par le calcul inverse pour le taux de réponses correctes (accuracy). Cette interférence représentait la mesure de la performance cognitive. Malheureusement, les résultats obtenus n’allaient pas dans le sens de notre hypothèse à la fois pour les temps de réaction des réponses correctes et le taux de réponses correctes. Plusieurs pistes d’interprétation et d’amélioration ont été mentionnées pour tenter d’expliquer cette absence de résultat significatif.