Ce travail examine des expériences de vie et de mort des Kurdes dans le contexte de la Turquie. Il espère élargir l'horizon analytique pour inclure ceux qui « continuent d'exister » et explore comment les dispositifs turcs de sécurité, de surveillance et de peur s’opèrent et perpétuent les structures de pouvoir existantes. S'inspirant des aspects quotidiens de processus de victimisation, de stratégies de survie, de la vie et de la mort des Kurdes, ce travail introduit et explore ce que j’appelle une « théologie turque de la sécurité » et le déploiement de politiques de la peur au sein du Kurdistan du Nord ( Sud et Sud-est de la Turquie). Le travail s'appuie sur une analyse décoloniale qui invoque l’intimité du quotidien et met au centre les corps kurdes. Ce travail propose une analyse des politiques et espaces de vie et de mort comme des sites critiques à partir desquels les mécanismes de surveillance de l'État turc sont examinés, il explore les mécanismes qui produisent des formes de violences coloniales et l’imposition d’une économie politique de la peur.