La signature le 17 février 2010 à Tromsø du mémorandum d’entente sur la ceinture verte de Fennoscandie acte la volonté de la Finlande, de la Norvège et de la Russie de constituer un réseau écologique le long de leurs frontières communes afin de préserver la nature laissée intacte par les restrictions d’accès durant la guerre froide et de créer une plateforme de dialogue entre l’Europe du Nord et la Russie.

Basé sur une recherche documentaire et près de 70 entretiens, ce travail propose d’étudier le développement de cette initiative au prisme de la géographie politique. Ce travail met en lumière l’articulation entre conservation de l’environnement et discours géopolitiques depuis la fin de la guerre froide, montre que le concept de réseau écologique est porteur de propositions parfois concurrentes au sein d’une même initiative et que la responsabilisation des populations locales peut paradoxalement freiner leur participation à la conservation de l’environnement.