Depuis la révolution industrielle de la fin du 18ème siècle, la découverte de nouvelles sources d’énergie s’est traduite par une accumulation de celles-ci. C’est une relation symbiotique qui définit l’histoire de l’énergie. La compréhension des investissements dans les énergies fossiles est cruciale, au vu des conséquences socio-écologiques de celles-ci. Ce présent travail de mémoire renforce l’hypothèse que l’industrie fossile continue d’investir dans des projets d’hydrocarbures dû aux perspectives de profits qu’offrent ceux-ci. L’analyse se porte sur la multinationale TotalEnergies (1999 – 2021) qui s’inscrit dans un discours de la « transition énergétique ». La multinationale française tire ses profits majoritairement de l’extraction et production de pétrole et gaz naturel. Elle diversifie notamment ses investissements dans les énergies éoliennes et solaires. Cependant, ces dernières n’offrent pas les mêmes taux de profit que l’exploitation des énergies fossiles. Ainsi, la multinationale pétrolière et gazière se voit confronter à un dilemme capitaliste. L’abandon de projets pétroliers et gaziers se traduirait par un manque à gagner pour la firme. Et le risque de fuite des capitaux par les marchés est aussi un facteur accentuant la pression sur l’entreprise de générer des profits. L’intensification des processus industriels pour la fabrication d’éoliennes et panneaux solaires résulte en une pression accrue sur les matières premières nécessaires pour leurs conceptions. Cette compétition globale dans l’industrie des « énergies renouvelables » fait que celles-ci soient moins profitables que des projets dans les hydrocarbures. De ce fait, ce travail de mémoire contribue au concept de capital fossilisé, qui postule que l’industrie fossile maintient et continuera d’allouer son capital aux énergies fossiles.