La distinction des notions de genre, de sexe et de sexualités a progressivement évolué au cours de l'histoire de la médecine. La définition de ces concepts est apparue dans un contexte de développement de la nosographie médicale pour créer des catégories permettant de distinguer le normal du pathologique. Toutes les déviations de la norme ont été prise en charge par la médecine pour les traiter. Les troubles identifiés étaient non seulement lié au corps mais aussi aux pensées et aux comportements. Les comportements sexuels ont été catégorisés de la même manière que les troubles somatiques, identifiant ceux qui déviaient, dans chaque contexte, de la norme et de la morale. Parmi les individu·e·s considérés comme déviants de la norme, il y a ceux que nous appelons aujourd'hui les personnes trans*. Celles-ci n'ayant pas un ressenti aligné avec le sexe qui leur a été assigné à la naissance en fonction de leurs organes génitaux externes ont été catégorisés parmi les troubles mentaux de la sexualité. Cette recherche permet de comprendre les enjeux historiques nécessaires pour analyser la relation entre la médecine et les transidentités et ainsi pouvoir entreprendre des projets axés sur la médecine contemporaine. Ainsi, cette perspective historique a été la condition sine qua non pour réaliser un questionnaire sur l'accès à la parentalité des personnes trans* dans l'unité de médecine de la reproduction aux Hôpitaux Universitaire de Genève.