Au cours du 20^e siècle, les Eglises protestantes réformées ont connu une mutation majeure : elles ont ouvert le ministère pastoral aux femmes. Cette thèse s’intéresse au cas des Eglises protestantes de Genève et Vaud, berceau de la réforme francophone, avec une approche historique et théologique. Elle examine en quoi l’on peut parler de féminisation du pastorat et de mixité, quelles sont les tensions entre travail, vocation et ministère. Elle s’intéresse aux conditions d’émergence des vocations pastorales féminines entre la fin du 19^eet la première moitié du 20^e siècle ; elle identifie et décrypte les débats théologiques qui se sont déployés ; elle met en lumière les pionnières et les processus institutionnels d’ouverture du pastorat aux femmes (1920-1971) ; enfin, elle considère les mutations du ministère pastoral (1970-2020). Finalement, elle pointe quelques enjeux actuels auxquels les Eglises sont confrontées, et remarque les récentes ouvertures dans certaines Eglises évangéliques.