Cette étude avait pour but d'investiguer les conséquences neuropsychologiques engendrées par une infection au SARS-CoV-2. Il s'agissait de comparer les symptômes d'anosognosie des déficits mnésiques chez les patients selon la sévérité de leur infection, puis de déterminer si leur présence pouvait influencer les capacités en reconnaissance émotionnelle multimodale, en mémoire épisodique verbale et les symptômes psychiatriques rapportés post-infection. Les analyses effectuées ont permis de démontrer que les patients ayant eu une infection modérée à sévère étaient plus anosognosiques de leurs déficits mnésiques que les personnes ayant eu une infection légère. La présence d'anosognosie a impliqué davantage de déficits mnésiques, mais n'a pas impacté les scores totaux de reconnaissance émotionnelle. Enfin, les personnes nosognosiques de leurs déficits mnésiques ont présenté davantage de troubles psychiatriques que les patients anosognosiques. L'anosognosie des déficits mnésiques s'est donc révélée être un possible marqueur spécifique d'un impact neurologique de l'infection au SARS-CoV-2, en lien avec la présence de déficits cognitifs, de symptômes psychiatriques et de troubles émotionnels. Des interventions rapides par des spécialistes seraient donc d'intérêt directement à la suite de la maladie, en investiguant en priorité l'anosognosie, afin de limiter l'évolution des troubles et déficits et pour contrôler une possible vague d'aggravation des symptômes neuropsychiatriques ou de neurodégénérescence.