Cette thèse, qui mobilise tant des concepts de sciences politiques que de la sociologie de l'action publique, travaille à mieux comprendre les dynamiques sociales à l'œuvre dans un contexte de réforme structurelle en éducation. Pour ce faire, ce travail analyse la mise en œuvre de la réforme du mode de répartition des élèves au secondaire 1 à Neuchâtel (Suisse). Grâce à 84 entretiens semi-directifs menés avec des politiques, des syndicats, membres de l'administration, directions d'établissement et enseignants, cette thèse démontre qu'une politique publique est le fruit d'une action collective.

Les résultats sont multiples. Ils mettent en exergue que les enseignants et les directions d'établissement, de par leur marge de manœuvre, contribuent de façon significative à réinterpréter les directives règlementaires à l'aune de leurs expériences, de leurs idées, de leurs intérêts, mais aussi de leur motivation à embrasser cette profession. Par ailleurs, ce travail insiste aussi sur la nécessité de comprendre l'identité des établissements pour appréhender le changement en éducation. Finalement, il propose une analyse des rapports institutionnels en contexte de réforme.