La perception du temps et la mémoire prospective semblent être liées, mais leurs liens sont encore mal connus. Une question toujours débattue aujourd’hui repose sur l’existence d’une horloge interne qui permettrait de conserver une trace du temps écoulé. Cette étude s’interroge sur les liens entre variabilité interindividuelle à une tache rythmique (i.e., finger tapping spontané vs. imposé à 1 seconde) et mémoire prospective, chez une population de jeunes adultes (N = 120). Le paradigme expérimental proposé consiste en une manipulation de la vitesse d’une horloge à l’écran (accélérée ou ralentie) durant une tâche de mémoire prospective à laquelle est intégrée une tâche de décision lexicale. Nos résultats suggèrent l’implication de mécanismes différents et/ou indépendants entre la tâche rythmique et la manipulation en mémoire prospective. En revanche, les données au niveau de la surveillance stratégique de l’horloge sont en lien avec les performances en mémoire prospective.