Le but de cette étude est d'attester de la prévalence de l'hypovitaminose D chez les enfants migrants bénéficiant d'un bilan d'arrivée aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Environ la moitié des enfants Suisses sont en déficit de vitamine D. La population migrante est particulièrement à risque au vu du phénotype cutané, de la malnutrition, des habitudes de vie et du mode vestimentaire. Nous avons évalué 528 enfants entre 2015 et 2018. Nous concluons à la présence d'un déficit chez trois-quarts des enfants enrôlés, avec un déficit sévère dans un tiers des cas. La carence est pratiquement omniprésente en hiver. Afin de corriger le déficit et pour éviter les conséquences à court et long terme, nous proposons de substituer tous les enfants migrants à leur arrivée en Suisse, ainsi que chaque hiver par la suite, sans mesure systématique de la vitamine D dans le sang.