Dividendes ou Buybacks ? Une analyse des différentes motivations de distribution aux Etats-Unis et en Europe (2000-2020). Les buybacks, ou rachats d'actions en français, consistent en une entreprise qui rachète ses propres parts sur le marché financier. Ceux-ci comportent de nombreux avantages, ce qui a progressivement fait que la part de profit utilisée par les corporations américaines en programmes de buybacks a surpassé celle qui est distribuée en dividendes. Ce changement historique a eu lieu dans les années 1970 aux Etats-Unis et a évidemment créé un débat qui subsiste encore aujourd'hui. En effet, en 2019, les 500 entreprises de l'indice du Standard & Poor's (S&P 500), qui rassemble les plus larges entreprises des Etats-Unis, ont déboursé pas moins de 728 milliards en programme de buybacks contre seulement 485 milliards en dividendes. Ce phénomène est vivement débattu dans le monde de la finance américaine comme nous le montre l'article publié en 2018 par la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC) qui appelle à une réévaluation des lois actuelles. La SEC est un acteur majeur de la finance et de la bourse américaine et ses inquiétudes à propos de la croissance des buybacks témoigne de l'ampleur du débat à ce sujet.