L'activité physique est associée à de nombreux bénéfices sur la santé. Pourtant, l'inactivité physique augmente dans beaucoup de pays et les patients sont encore moins actifs que la population générale. La plupart des interventions visant à promouvoir l'activité physique ont tenté d'agir sur des processus réfléchis, mais semblent montrer plus d'effet sur les intentions que les comportements réels. S'inspirant des modèles basés sur les processus duaux, de nombreux travaux ont démontré le rôle des processus automatiques dans la régulation des comportements de santé et notamment de l'activité physique. Le projet IMPACT, à l'aide d'un essai randomisé contrôlé (RCT), avait pour but de tester l'efficacité d'une tâche de modification des biais cognitifs visant les tendances à l'approche automatique à l'égard de l'activité physique chez des patients dans un service de réhabilitation des Hôpitaux Universitaires de Genève (le service 3DK de l'hôpital Beau-Séjour). La pandémie de la COVID-19 ainsi que des difficultés de recrutement nous ont contraints à modifier le protocole initial et à différer la mise en place du RCT. Ce mémoire se concentre sur les tendances automatiques d'approche de l'activité physique et de la sédentarité, ainsi que sur les comportements d'activité physique, mesurés entre février 2020 et février 2021. Les résultats ont montré que les patients étaient pour la grande majorité peu ou pas actifs et qu'ils avaient en moyenne des biais d'approche négatifs à la fois à l'égard de l'activité physique et de la sédentarité. Les forces et limites ainsi que la suite du projet IMPACT sont également discutées.