Ce travail de recherche avait pour but d'investiguer la relation entre la difficulté perçue d'une tâche cognitive et ses conséquences sur la dilatation pupillaire. De nombreux travaux ont en effet trouvé que la dilatation de la pupille était proportionnelle à la difficulté d'une tâche. Cependant, ces études n'ont pas inclus de condition avec une difficulté extrême ou impossible, ce qui ne permet pas de déterminer si la dilatation pupillaire reflète la difficulté subjective de la tâche ou l'effort engagé tel que prédit par la théorie de l'intensité de la motivation de Brehm et Self (1989). Cette théorie stipule que l'effort engagé est proportionnel à la difficulté de la tâche pour autant que l'effort soit justifié et la tâche réalisable. Dans le cas où la difficulté est impossible ou perçue comme telle, cette théorie prédit un désengagement (une diminution de l'effort). Cette recherche s'est basé sur un plan expérimental intra-sujets avec quatre niveaux de difficulté (facile, moyen, élevé, impossible) pour déterminer si la dilatation pupillaire pendant une tâche cognitive reflète effectivement l'effort engagé. Les résultats ont supporté les prédictions de la théorie de l'intensité de la motivation pour la première et deuxième minute de la tâche, suggérant que la dilatation pupillaire reflète bien l'effort tel que prédit par Brehm et Self (1989) et non la difficulté subjective.