La dentisterie restauratrice actuelle repose désormais essentiellement sur l'adhésion et les protocoles de collage. Idéalement, plus la quantité d'émail est importante, plus les valeurs d'adhésion seront importantes. C'est pour cette raison que l'on parle ces derniers temps de dentisterie micro-invasive, avec comme objectif principal la conservation maximale d'émail sain afi n de potentialiser le collage futur. Peut-on garder la même approche dans le cas d'une amélogenèse imparfaite ? Arrivera-t-on à coller aussi bien que chez un patient sain ? Pour traiter de tels cas, l'attitude a souvent consisté en une réhabilitation globale à l'aide de couronnes périphériques. Cette thérapeutique semble dépassée car particulièrement invasive, notamment lorsqu'il s'agit d'intégrer le concept de gradient thérapeutique. Le Dr Joao Oliveira nous explique, au travers de ce case report (travail de validation de Master de dentisterie esthétique micro-invasive, Université de Genève), comment cette pathologie peut être gérée en s'appuyant sur les protocoles de collage contemporains. Il est intéressant de constater que l'adhésion reste possible sur un émail atteint, bien que cela dépende de la sévérité de l'atteinte et donc du diagnostic initial.