Tout comme la plupart des villes d'Afrique subsaharienne, Khartoum a fait l'objet d'une croissance urbaine conséquente durant la seconde moitié du 20ème siècle. Cependant, l'urbanisation galopante de ces dernières décennies a profondément transformé l'organisation de son territoire. En résulte alors un centre concentrant la plupart des activités urbaines et des périphéries plus éloignées qui se retrouvent désœuvrées aussi bien en services qu'en infrastructures. En effet, les différents schémas directeurs qui se sont succédés après l'indépendance en 1956 ont plus ou moins inclut les problématiques engendrés par l'extension urbaine. Parmi les solutions envisagées, la multipolarité semblait faire écho. Malheureusement, certains éléments n'ont apparemment pas été pris en compte. Entre autres, le cas de la mobilité dont les questions n'ont pas été suffisamment intégrées dans la planification, ce qui peut sans doute expliquer pourquoi aujourd'hui encore le dernier plan directeur toujours en œuvre peine à s'appliquer. Si des solutions ont été proposées, il reste à comprendre la nécessité d'articulation entre la gestion urbaine et gestion de la mobilité dans un contexte tel que celui du Grand Khartoum, notamment d'un point de vue sociale.