Une collaboration helvético-québécoise nous a permis d'étudier 39896 fractures de hanche survenues au Québec pendant 10 ans. Nous avons constaté une augmentation de l'incidence des fractures de hanche pendant cette période (31,8 à 36,5 pour dix mille chez les hommes et 58,8 à 70,3 pour dix mille chez les femmes). Des facteurs anthropologiques (tabagisme, consommation d'alcool) ou météorologiques (saisons) ne peuvent en fournir à eux seuls une explication satisfaisante. La théorie de la pandémie des maladies pourrait expliquer cette variation de l'incidence des fractures de hanche, en considérant que le niveau de santé de la population des personnes âgées est différent entre 1981 et 1991. En Suisse, nous proposons de mettre en place un observatoire des fractures de hanche afin de permettre de suivre l'évolution d'un marqueur de l'état de santé de la population âgée.