L'épidémie de VIH/sida constitue une problématique actuelle, tant au niveau mondial qu'à l'échelle locale. La Déclaration de Paris de 2014 (amendée en 2018), ratifiée par plus de 300 villes dont Genève, engage les signataires à concentrer leurs efforts sur les personnes les plus vulnérables au virus, à les intégrer dans le processus de décision politique, à lutter contre les discriminations et à mobiliser les ressources nécessaires pour garantir l'accès à des soins de qualité. L'objectif est de parvenir à éradiquer l'épidémie à l'horizon 2030. Ces enjeux prennent une dimension particulière pour le Grand Genève, qui recouvre des territoires de deux pays, en Suisse et en France. Centre économique majeur, ce territoire concentre des mobilités importantes. Pour autant, aucune mesure coordonnée et institutionnalisée ne semble être mise en place pour lutter contre le VIH/sida. Ainsi, cet espace transfrontalier n'est pas envisagé comme un territoire de santé. Afin de répondre à cette problématique et d'optimiser la lutte contre le VIH/sida et les autres infections sexuellement transmissibles (IST), ce travail propose des recommandations sur la base d'une étude de contexte réalisée de part et d'autre de la frontière.