Sur la base de cette revue de la littérature, j'ai formulé l'hypothèse générale que la présence de trouble de la personnalité pourrait augmenter les coûts directs et indirects de santé chez les patients souffrant d'une dépression majeure (DSM III-R). Le coût des maladies du système nerveux est élevé en Suisse. Concernant la psychiatrie, les troubles affectifs prennent une place majeure, et la dépression constitue le trouble majoritaire parmi les troubles affectifs. Cette thèse traite d'un suivi prospectif de 74 patients dépressifs, avec et sans trouble de la personnalité, sur une période d'une année. Les résultats montrent que la présence d'un diagnostic additonnel de trouble de la personnalité est associée à plus de rechutes dépressives, une moins bonne issue clinique de la dépression, ainsi qu'à une augmentation des services de soins et des coûts directs correspondant pendant la première année suivant le début du traitement d'un épisode dépressif majeur.