L'idée que les processus d'autorégulation partagent une ressource commune, limitée et sujette à la déplétion est à l'heure actuelle remise en question. De plus, dans un contexte où l'inactivité participe au développement d'une douleur persistante, il est intéressant d'approfondir l'investigation de l'effort engagé pour l'utilisation d'une stratégie de régulation de la douleur et de tester l'effet de déplétion sur l'effort moteur. Ce travail visait à étudier l'impact des stratégies de suppression et d'acceptation sur la douleur perçue et sur l'effort lié à l'engagement de ressources de régulation du soi dans une tâche motrice ultérieure. Il était attendu que la suppression, peu réputée pour son action régulatrice mais davantage pour son coût en termes d'effort, engendrerait une augmentation de la perception du désagrément et une baisse de performance motrice. Toutefois, les résultats ne se sont pas avérés concluants et ne permettent pas de soutenir le postulat d'un effet de déplétion.