La thèse explore le phénomène du réemploi d'édifices préexistants comme lieux de culte chrétien en Afrique Romaine entre le IVe et le VIe siècle apr. J.-C. Le phénomène est observé transversalement à trois phases historiques : l'Empire Romain tardif, la domination Vandale arienne et l'Empire Byzantin catholique. L'étude parcourt les témoignages archéologiques de réemploi par la création d'un Dossier des cas d'étude. Pour chaque bâtiment, le Dossier recueille des informations descriptives, chronologiques, graphiques, photographiques, topographiques ainsi que bibliographiques. Les données sont analysées pour aborder une vision de synthèse, par une approche quantitative. Les cas d'étude sont aussi étudiés selon la typologie de l'édifice transformé en église : temples, habitations, basiliques civiles, thermes… Les facteurs matériels qui influencent ou motivent les interventions édilitaires émergent. Cette recherche offre un regard nouveau sur le christianisme en Afrique Romaine et sur le réemploi come agent de préservation aussi bien que de transformation urbaine.