Les manifestations de surface naturelles de l'énergie géothermique ont été utilisées au Japon tout au long de son histoire et les stations thermales sont très nombreuses et très fréquentées . Un volcanisme actif est présent dans cet archipel, qui forme le bord nord-ouest de la ceinture orogénique du Pacifique. Les champs géothermiques sont en relation très étroite avec le volcanisme quaternaire. Il existe deux types de systèmes géothermiques distincts: ceux qui produisent un mélange d'eau chaude et de vapeur (Otake, Hatchobaru, Onuma) et ceux qui produisent uniquement de la vapeur surchauffée (Matsukawa, Onikobe). La prospection des champs géothermiques s'effectue avec plusieurs méthodes simultanées. L'étude géologique permet de localiser des zones favorables à la présence d'un champ géothermique telles que les systèmes de failles, les graben, les calderas, les dépressions remplies par des formations quaternaires volcaniques, l'altération hydrothermale des sols. L'application des méthodes géochimiques donne de précieux renseignements sur les températures qui seront rencontrées dans le sous-sol, permet de localiser favorablement les forages, les limites du réservoir et de sa capacité. Les mesures géophysiques et leur interprétation permettent de révéler en profondeur des zones géothermiques actives complètement invisibles en surface. La profondeur d'un réservoir et sa perméabilité peuvent aussi être estimées. Des méthodes de télédétection à l'infra-rouge et de mesures précises de température dans les puits sont aussi utilisées. Le forage des puits de vapeur s'effectue généralement avec les méthodes des forages pétroliers. Cependant, la vapeur, la pression, la haute température et l'altération des roches posent des problèmes techniques spécifiques. Actuellement cinq centrales géothermiques produisant de l'électricité sont en fonction, totalisant une puissance installée de 90 MW. Cette production est encore modeste, mais des projets ambitieux sont en cours d'exécution, prévoyant environ 350 MW pour 1980 et 50 000 MW d'ici l'an 2000. Quant au coût de cette électricité, il est concurrentiel et même, dans certains cas, inférieur à celui obtenu par des installations thermiques conventionnelles ou nucléaires.