Les complications urétérales des patients greffés rénaux sont classiquement traitées par une reprise chirurgicale ouverte. Ce travail a voulu évaluer la faisabilité de reconstructions urétérales du greffon par voie mini-invasive. Nous avons revu les dossiers de tous les patients ayant bénéficié d'une telle intervention sur 3ans, et comparés leurs résultats à ceux des patients ayant bénéficié d'une approche classique par chirurgie ouverte. Les patients ayant pu bénéficier d'une approche mini-invasive ont eu une période post- opératoire plus simple (antalgie mieux contrôlée, retour vers une alimentation normale plus rapide, départ de l'hôpital plus précoce). L'efficacité des deux approches était similaire à moyen terme. La sécurité de l'approche mini-invasive était équivalente (taux de complications identiques). Ce travail confirme la faisabilité des reconstructions urétérales mini-invasive chez les patients greffés, leur efficacité et leur sécurité. Elles offrent les avantages d'un abord mini-invasif avec des résultats similaires à une approche par chirurgie ouverte. Une comparaison plus large peut être faite avec d'autres indications de chirurgie reconstructive urologique. Tout comme notre travail, l'analyse de plusieurs procédures intéressant l'uretère (pyéloplastie, anastomoses urétéro-urétérales, réimplantation urétérales sur vessie psoïque avec ou sans flap selon Boari, urétéroplasties avec greffon de muqueuse buccale) de même que celle d'autres procédures de reconstruction (promontofixation, plastie du col vésical) ou d'onco-urologie (prostatectomie, cystectomie) semble également plébisciter une approche robotique, sans pour autant bénéficier d'un niveau de preuve élevé.