La planification traditionnelle peine à entériner le caractère flou et complexe des espaces ouverts délaissés tels les friches ou les terrains vagues. En se basant sur les découpages parcellaires, les affectations du sol, ou encore les frontières administratives, la planification s'avère en décalage par rapport aux situations indéfinies et mouvantes des espaces ouverts sous planifiés. Ceux-ci ne sont logiquement pas le fruit de documents graphiques tels des plans de paysagistes contribuant à leur donner naissance. Quelles devraient donc en être les représentations les identifiant dans leur complexité? Cette communication propose de mettre en exergue le lien entre la ville et les espaces ouverts sous-planifiés en représentant les limites, bords et lisières des sites semi-naturels bruxellois. La recherche doctorale qui nourrit cette communication a utilisé le dessin et les représentations graphiques pour rendre compte et communiquer de l'importance stratégique des bords des sites semi-naturels. Leur limite juridique a fait l'objet d'une recherche graphique permettant de rendre compte de l'épaisseur du bord et de la complexité de son organisation parcellaire. Pour lire et comprendre des plans, il est souvent nécessaire de procéder à leur nettoyage en les redessinant et en retenant uniquement les lignes qui définissent l'organisation de l'espace. Dans le cas présent, la méthode a consisté non seulement à redessiner mais également à décomposer puis recomposer des plans cadastraux pour en fournir une nouvelle lecture. Inspiré du découpage des villes d'Armel Caron, ces représentations effacent les relations entre les parcelles au profit des relations entre l'espace ouvert et le tissu urbain qui l'entoure. Cet outil s'est avéré un levier de communication puissant mais avec certaines limitations dont celle de la reproductibilité de la méthode.