Les interprétations concernant le Campaniforme sont nombreuses et variées. Les difficultés liées à la compréhension de ce complexe culturel sont dues non seulement à son extension géographique très vaste - Afrique du Nord, Europe occidentale, Europe septentrionale et Europe centrale-, mais également et - surtout - à la présence conjointe d'éléments paneuropéens et régionaux. Les chercheurs vont ainsi donner, selon leurs objectifs, une importance plus grande à certains éléments s'ils souhaitent accentuer l'aspect régional d'un groupe culturel, tandis que d'autres retiendront les composantes - le plus souvent des objets -, soulignant le côté européen du complexe. Notre souhait de tendre vers une meilleure compréhension de la société du 3e millénaire avant notre ère en Europe nous amène à analyser, d'une part, les structures domestiques - nous informant des modes de vie des occupants du site-, et, d'autre part, des sépultures. Ces dernières permettent non seulement l'accès direct avec l'objet même de la recherche archéologique - l'être humain -, mais également d'appréhender l'univers conceptuel de ces individus. Ainsi, nous avons choisi de présenter ici, sous la forme d'une palette de couleurs, les habitats et les sépultures campaniformes. Afin de relier les observations issues de ces deux types de gisement, nous avons étudié la céramique et avons observé son comportement en fonction de la nature de ceux-ci. Ainsi, nous verrons si l'homogénéité du complexe campaniforme peut être corroborée ou non par ces analyses.