Malgré des taux de suicide élevés chez les ainés, la prévention reste difficile par le manque d'identification claire de profils à risque. Les ainés diffèrent des adultes plus jeunes dans leurs schémas de comportement suicidaires et présentent moins de troubles de la personnalité. Cela rend les connaissances difficilement généralisables à cette population. Une exploration systématique de la littérature, conduite sur huit moteurs de recherche, a permis l'intégration des trouvailles publiées à ce jour sur le lien entre la personnalité (évaluée sur le plan catégoriel et dimensionnel) ainsi que le comportement et l'idéation suicidaires de l'âge avancé. Les résultats indiquent que les traits dysfonctionnels prennent des formes plus légères chez les victimes âgées comparées aux victimes plus jeunes et aux ainés avec comportement non léthal. Il se pourrait néanmoins que certains traits spécifiques comme une haute conscienciosité, des traits obsessionnels-compulsifs ou évitants puissent empêcher l'adaptation saine au vieillissement dans certains contextes.