Plusieurs travaux démontrent l'influence des stimulations olfactives sur des construits liés à l'estime de soi, sans qu'aucune recherche n'ait spécifiquement étudié l'impact des odeurs agréables sur ce construit. Pour pallier à manquement, nous avons examiné l'influence du parfum sur l'estime de soi implicite et explicite ; en utilisant l'Implicit Association Task (IAT; Greenwald, McGhee & Schwartz, 1998) pour mesurer cette première et le State Self Esteem Scale (SSES; Heatherton & Polivy, 1991) pour évaluer cette seconde. Nous postulions qu'appliquer son parfum augmenterait ces deux versants de l'estime de soi. L'IAT et le SSES ont été administrés avant et après que les sujets aient appliqué (ou non) leur parfum. Les analyses montrent que le parfum n'améliore pas le versant implicite de l'estime de soi mais qu'il permet de rehausser l'une des facettes de l'estime de soi explicite : l'estime de soi état sociale. Ce résultat indique que le parfum est susceptible d'améliorer certaines perceptions du soi tout en soulignant le caractère hétérogène de l'estime de soi.