De nombreuses études ont suggéré que lorsque nous mobilisons de l'autocontrôle pour une première tâche, nos ressources sont ensuite diminuées pour une tâche suivante. L'objectif de cette recherche était de tester si cela pouvait se refléter en une perception plus élevée de la douleur et s'il était possible de contrer les effets de ce phénomène en manipulant l'humeur des participants. Les participants effectuaient d'abord une tâche cognitive difficile ou facile, laquelle était suivie d'une induction d'humeur positive ou négative avec de la musique et, finalement, d'une mesure de perception de la douleur. Les résultats attendus étaient que la douleur perçue serait plus intense après la tâche difficile qu'après la tâche facile lorsque le sujet est dans une humeur négative. Dans une humeur positive, il était prédit que les effets de la tâche sur la douleur seraient neutralisés. Les résultats n'ont pas supporté nos hypothèses. L'interaction entre la tâche et l'humeur n'a pas été significative. De plus, l'induction d'humeur n'a apparemment pas été efficace et de façon surprenante, la perception de la douleur était rapportée comme plus élevée après la tâche facile qu'après la tâche difficile. Ces résultats suggèrent une piste de réflexion dans le domaine de l'effort ou peuvent être interprétés comme un effet bénéfique d'une pause après une tâche difficile.