Cette étude se base sur les travaux liés au modèle Implicit-Affect-Primes-Effort (IAPE, Gendolla, 2012). Son but est d'étendre les effets observés de l'affect implicite sur l'effort au domaine de la performance. Le modèle postule que les amorces affectives implicites, comme des mots émotionnels ou des visages émotionnels, activent des informations conceptuelles en mémoire qui module la difficulté subjective d'une tâche et par extension influence l'effort fourni par l'individu. Tout l'intérêt de cette étude porte sur l'influence de l'affect implicite sur la performance cognitive lors d'une tâche de mémoire. Ainsi, 39 étudiants en 1ère année de psychologie à l'Université de Genève ont effectué une tâche de type Sternberg (1966) qui varie en difficulté (facile vs difficile), tout en étant exposés à deux types d'amorces différentes (joie vs tristesse) entre chaque essai de la tâche expérimentale. Nos hypothèses étaient que lorsque les individus sont exposés aux amorces de visages de joie, alors ils auront des temps de réactions plus courts et des réponses plus précises que lorsqu'ils sont exposés aux amorces de visages tristes dans une condition difficile uniquement. Cette différence ne devrait pas s'observer dans une condition de tâche facile. Un effet du types d'amorces et un effet de la difficulté ont été relevés par l'analyse, malheureusement ces effets ne sont pas en interaction, ce qui ne va pas dans le sens de nos hypothèses. En revanche, l'étude a permis un apport supplémentaire concernant le modèle IAPE en l'étendant au domaine de la performance.