Ce travail se concentre, dans un premier temps, sur le développement de modèles mathématiques afin de décrire la morphogénèse des poils chez deux rongeurs spécifiques: la souris de laboratoire (Mus musculus) et la souris épineuse (Acomys dimidiatus). Par le biais de nombreuses expériences numériques, il est présenté comment le modèle proposé capture correctement la disposition de ces organes. La comparaison entre notre modèle et le système réel a été permise par le développement d'un pipeline d'analyse statistiques qui décrit quantitativement les caractéristiques spatiales de l'agencement des placodes (précurseurs à l'organe mature) sur la peau de l'embryon. L'évolution spécifique de la formation des poils chez ces deux rongeurs a ainsi été illustrée et l'organisation extraordinairement régulière de ceux-ci chez Acomys dimidiatus quantifiée. En deuxième lieu, le travail présente l'étude basée sur une vaste analyse de mues de serpents, où il a été possible d'entrevoir la diversité des formes générés par ces structures au niveau nanométrique. Les outils de la phylogénie comparative ont été utilisés afin d'investiguer comment cette diversité des morphologies a été provoqués. Bien que l'utilité exacte de ces nanostructures soit encore sous investigation, il a été possible de montrer statistiquement que certains des caractères utilisés dans la description de ces formes présentent des dépendances. En outre, il a été établi que ces nanostructures ne présentent pas de corrélation directe avec l'environnement dans lequel vivent ces animaux. Finalement, par des méthodes de maximum de vraisemblance, l'évolution de ces caractères a pu être suivie.