Avec l'entrée en vigueur de la troisième révision de la Loi fédérale sur l'Aménagement du Territoire (LAT) en 2013, le développement de l'urbanisation s'est vu forcer de changer d'orientation. Suite à plusieurs décennies d'extension des zones à bâtir, la densification s'impose aujourd'hui comme une nouvelle tendance. Parmi les typologies de bâti offrant un potentiel intéressant pour la densification, la zone villa figure en bonne position. Sur le moyen et long terme, la reproduction de ce type d'habitat est compromise, au vu des objectifs de la Confédération. La densification semble donc inévitable. Pourtant, la transformation des tissus pavillonnaires soulève de nombreuses craintes et réticences du côté des habitants. Il importe donc de proposer des compensations qualitatives. À l'heure actuelle, les quartiers pavillonnaires sont fréquemment associés à l'idée de pénurie en matière d'espaces publics. Toutefois, si les surfaces privatives, en tant qu'éléments principalement recherchés dans ce type d'habitat s'amenuisent, les espaces publics pourraient constituer une contrepartie adéquate. Ce travail propose de repenser le modèle de la zone villa à la lumière des évolutions sociétales et urbanistiques de ces dernières années et cherche à définir dans quelle mesure le travail sur l'espace public peut servir de levier pour penser la densification de la zone villa, en termes d'acceptation sociale.