Ce mémoire examine l'invisibilisation du travail au sein des coopératives de recyclage à Buenos Aires, en Argentine, en soulignant les interactions conflictuelles entre ces coopératives et le secteur privé. L'analyse s'appuie sur les principes d'intégration de Karl Polanyi — marché, redistribution et réciprocité — et se concentre sur trois études de cas de coopératives de recyclage situées à Tigre, La Matanza et General San Martín.

Cette recherche explore particulièrement l'économie sociale et solidaire (ESS) ainsi que l'économie populaire (EP), qui, en Argentine, se traduisent institutionnellement par des coopératives. L'EP, comme le mouvement féministe, remet en question la définition traditionnelle et restrictive du travail, car elle conduit à l'invisibilisation de leurs activités en tant que véritable travail. Cette invisibilisation engendre des dynamiques d'exploitation qui entravent la reconnaissance de l'économie populaire et qui sont analysées dans cette recherche.

L'institutionnalisation apparaît comme une voie potentielle pour accroître la visibilité et la reconnaissance de l’EP. L'analyse inclut également une évaluation des perceptions sociétales concernant les coopératives de recyclage et les stratégies de visibilisation.

Enfin, une analyse comparative des perceptions des membres des coopératives vis-à-vis du secteur privé et du secteur coopératif permet d'évaluer la concrétisation des principes de l'économie sociale et solidaire dans la pratique.

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L'invisibilisation du travail coopératif : Une étude sur les coopératives de recyclage et leurs interactions avec le secteur privé en Argentine				2024	29	18

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Sciarini, Gaia Stella Ambra