En ce qui concerne les mesures absolues, nous observons les faits suivants : la longueur des clavicules, sensiblement plus grande chez les hommes que chez les femmes, est relativement faible dans notre triple série, moins cependant que ne le ferait supposer la petite taille des sujets ; des diamètres de la diaphyse, le vertical seul est inférieur chez les Jaunes africains ; la différence sexuelle est normalement en faveur de l'homme ; le calcul de la circonférence diaphysaire montre la gracilité relative de la clavicule dans notre série, quand on la compare aux Javanais ; l'angle de déflexion négatif est plus fort chez les Boschimans, Hottentots et Griquas que chez les Européens. Les indices nous révèlent que : la courbure de la clavicule est plus forte, dans le groupe sud-africain, chez les hommes que chez les femmes ; mais elle est plus faible, pour chaque sexe, que chez les Javanais ; la clavicule boschimane est moins robuste que celle des Hottentots et des Griquas ; mais les trois groupes montrent moins de robusticité que les Blancs et les Nègres des Etats-Unis et que les Javanais ; la diaphyse est en général plus aplatie verticalement que celle des Javanais, encore que cet indice donne des variations individuelles assez grandes ; le rapport des longueurs de la clavicule et de l'humérus est, comme ce semble être le cas le plus habituel, plus grand chez l'homme que chez la femme ; les valeurs obtenues dans les trois groupes africains prennent place entre les valeurs extrêmes d'autres séries déjà étudiées (Fuégiens, Beni-Segoual d'une part, et Andamans, Australiens, Asselar d'autre part). Constatations provisoires, et qu'il faudra confronter avec beaucoup de documents nouveaux pour pouvoir un jour établir avec quelque certitude la gamme des variations raciales de cette fraction du squelette humain.