L'architecture squelettique et la morphologie somatique du Pygmée iturien rappellent étrangement celles du nain hypopituitaire primordial. L'auteur, après une étude théorique des relations entre hypophyse et croissance, tente de délimiter - par un examen comparatif entre nanisme racial et nanisme pathologique - la part revenant, dans la constitution pygmée, aux facteurs théromorphiques et celle pouvant résulter d'un climat hormonal différent du nôtre. Il émet l'hypothèse d'une modification de régulation endocrine, fixée génétiquement, et caractérisée d'une part par une carence en hormone de croissance adénohypophysaire, d'autre part par une hyperoestrinisation. Ces deux facteurs conjoints interviendraient et conditionneraient le développement somatique, le nanisme racial du Pygmée. Des recherches ultérieures vérifieront le bien-fondé de sa thèse.