Cette thèse propose une analyse interdisciplinaire (Etudes genre, Visual studies, Histoire de la médecine) sur les dispositifs cliniques et médiaux et plus particulièrement sur l'imagerie médicale dans une prospective de genre. Ce travail se fonde sur un reperage d'archives iconographiques et texuelles, scientifiques et médicales (photographie, radiographie, échographique), et se propose l'étude des techniques de visualisation entre le XIXe et le XXe siècle du corps de la femme. Ce corpus ainsi construit fait référence à différents auteurs de la communication visuelle et de l'histoire de l'art (Metz, Jay, Cartwright, Van Dick, Latini, Elkins, Crary, Comar) et de la critique féministe des sciences et des techniques (Duden, Martin, Donini, Gardey, Mulvey, Schiebinger). Ce travail voudrait souligner comment l'histoire de ces techniques transforme la relation du sujet au corps et les dispositifs cliniques de la médecine. Il permet aussi de comprendre comment ces transformations engendrent une circulation des dispositifs de pouvoir entre sujet, médicine et techniques. C'est ainsi que le processus de fragmentation du corps, réalisé par ces dispositifs, se pose comme notion, pas générale ou abstraite, mais opératoire et liée à la singularité formelle de l'image choisie et analysée et, finalement, permets de saisir le passage entre la visibilité et lisibilité du corps malade.