La fragmentation du paysage a été reconnue comme l'une des forces agissant négativement sur la biodiversité. L'isolement peut perturber l'échange de gènes entre les populations, favorisant des déséquilibres de Hardy-Weinberg et augmentant ainsi dramatiquement des risques de chute de "fitness" par consanguinité. Dans le but de mettre en évidence une potentielle érosion génétique d'espèces en situation de fragmentation, nous avons étudié 31 populations du rare "Aster amellus" L. 7 marqueurs microsatellites analysés sur 2600 individus ont montré des fortes situations de "drift" et de consanguinité dans les populations isolées, ceci notamment dû à un flux de gènes usuels limité à une distance de 30m. La dépression de "fitness" par consanguinité a été détectée, ces effets se sont révélés être purement génétiques, puisque 865 relevés de végétation nous ont permis de contrôler sur des possibles artefacts écologiques. Ceci implique une menace de déclin des populations en situation de fragmentation.