Depuis une vingtaine d'années et parallèlement à une augmentation constante du taux de prématurés dans les pays occidentaux, les recherches sur les effets de la prématurité au niveau du développement cognitif et affectif de l'enfant se sont multipliées, mettant en relief les risques plus fréquents de déficit neurodéveloppemental. La prématurité, définie comme une naissance survenue entre la 22ème et la 36ème semaine d'aménorrhée (SA), se répercute en effet sur le développement des fonctions cognitives et sur les apprentissages scolaires de l'enfant, plus fréquemment sur le développement des compétences numériques. Ce dernier est complexe et dépend de plusieurs composantes numériques, qui se développent et qui s'enrichissent mutuellement: le comptage et le dénombrement, les compétences logiques, la représentation de la numérosité, la connaissance du système de numération et les opérations arithmétiques. Pour un enfant sur vingt, cet apprentissage pose problème: nous parlons alors de dyscalculie développementale.