fr
Thèse
Accès libre
Français

Engagement et identité : les militants antifascistes des organisations Freies Deutschland de l'exil à l'Ouest (Belgique, France, Suisse) à la RDA des années 1970 (1943-1975)

Contributeurs/tricesHeiniger, Alix
Directeurs/tricesKott, Sandrine
Date de soutenance2012-06-18
Résumé

Les exilés allemands en Europe de l'Ouest ont cherché à poursuivre leur engagement contre le régime qui les a poussé à fuir leur pays de diverses manières. En 1943, une partie d'entre eux ont fondé les organisations Freies Deutschland en Belgique, en France et en Suisse. Cette thèse analyse les modalités de leur engagement militant et les conditions de sa perpétuation entre la Seconde Guerre mondiale et l'après guerre en RDA. Elle pose également la question de l'identité de ces militants et de sa reconfiguration au fil du temps. La majorité d'entre eux étant communistes, ils ont suivi l'exemple de leurs dirigeants réfugiés à Moscou qui ont créé le Nationalkomitee "Freies Deutschland". A leurs débuts, ces trois organisations sont clandestines et poursuivent une lutte multiforme contre le régime nazi façonnée par les possibilités d'action offertes par leur espace d'exil. A l'approche de la fin de la guerre, les Freies Deutschland accèdent à la légalité et reconfigurent leurs activités et leurs objectifs en fonction de cette nouvelle situation. Elles tentent de rassembler les Allemands antinazis, de les préparer au retour en Allemagne et à la reconstruction du pays. Leurs militants cherchent à faire de l'exil une ressource en mobilisant des acteurs et du matériel puisé dans les trois pays. Enfin la troisième partie de la thèse analyse l'héritage politique de ces organisations en RDA. Après les purges de la fin des années 1940 aux années 1950, qui ont mis en cause les exilés en Europe de l'Ouest pendant la guerre, les anciens membres de ces organisations sont sollicités par le régime est-allemand pour raconter leur expérience pendant la guerre et l'exil. Le Parti Socialiste Unifié de RDA (SED) leur demande ainsi de contribuer au renouvellement du discours officiel sur l'antifascisme sur lequel il fonde sa légitimité. Ils sont invités à rédiger leurs Mémoires et à prendre la parole publiquement. Cette occasion leur permet de réhabiliter leur biographie et leur capital politique qui avaient été saccagés lors des purges. Ils entrent ainsi dans une sorte de musée des héros vivants et deviennent les gardiens de la tradition du parti. La thèse examine ces reconfigurations d'identité et d'engagement politiques en mettant un accent sur le parcours des acteurs. La base de donnée biographique permet de suivre des parcours militants et de saisir les acteurs sur une moyenne durée. Le genre est utilisé comme catégorie d'analyse permettant d'examiner les modalités de l'engagement politique des femmes et leur place dans l'action militante.

fre
Mots-clés
  • Exil
  • Militantisme
  • Antifascisme
  • Seconde Guerre mondiale
  • Allemand
  • RDA
  • Antinazis
  • Genre
  • Communisme
  • Héritage
  • Histoire sociale
Citation (format ISO)
HEINIGER, Alix. Engagement et identité : les militants antifascistes des organisations Freies Deutschland de l’exil à l’Ouest (Belgique, France, Suisse) à la RDA des années 1970 (1943-1975). 2012. doi: 10.13097/archive-ouverte/unige:22612
Fichiers principaux (1)
Thesis
accessLevelPublic
Identifiants
1061vues
1249téléchargements

Informations techniques

Création20.08.2012 16:54:00
Première validation20.08.2012 16:54:00
Heure de mise à jour14.03.2023 17:39:34
Changement de statut14.03.2023 17:39:34
Dernière indexation29.01.2024 19:30:43
All rights reserved by Archive ouverte UNIGE and the University of GenevaunigeBlack