Les expériences traumatiques précoces ont été associées à la souffrance psychologique, illustrée dans cette recherche par des symptômes d'anxiété, de dépression et de stress post-traumatique. Par ailleurs, elles ont montré une association négative avec la flexibilité cognitive, ainsi qu’une tendance accrue à présenter des biais attentionnels vers des stimuli menaçants. Cette flexibilité cognitive entretient un lien négatif avec la souffrance psychologique tandis que ces biais attentionnels entretiennent un lien positif avec celle-ci. L'objectif de cette étude est d'examiner les rôles médiateurs de la flexibilité cognitive et des biais attentionnels négatifs dans la relation entre les expériences traumatiques précoces et la souffrance psychologique. Notre échantillon était constitué de 359 étudiants inscrits au cours d'Introduction à la Méthodologie et à l'Analyse des Données (IMAD) en première année de Bachelor en psychologie à l'Université de Genève. Nous postulons une association positive entre la souffrance psychologique et le nombre d'expériences traumatiques vécues. De plus, nous supposons que cette relation est médiée par la flexibilité cognitive et les biais attentionnels négatifs. Nos résultats n’ont permis de valider que partiellement nos hypothèses. Bien que nous observions un lien positif entre les traumatismes vécus et la souffrance psychologique, nous n'avons pas constaté de médiation significative par la flexibilité cognitive ou les biais attentionnels négatifs. Ces constatations pourraient s’expliquer par un rôle plutôt modérateur de la flexibilité cognitive, ainsi que par un manque de pertinence des stimuli utilisés pour évaluer les biais attentionnels négatifs. Une analyse plus approfondie est nécessaire pour mieux comprendre ces liens complexes et nuancés.