Présentée dans le cadre interdisciplinaire des études chinoises contemporaines et de l’anthropologie du corps, cette thèse de doctorat propose une réflexion sur les gestes et les savoirs techniques des arts martiaux chinois basée sur une analyse de leur circulation à travers différents cadre de pratiques et de représentations en République populaire de Chine. Son idée directrice est que les enjeux complexes liés à la transmission de ces pratiques traditionnelles, leur influence sur l’imaginaire collectif et leur réinterprétation institutionnelle peuvent être retracés dans la matérialité des corps des pratiquants et de leur geste. Le travail est divisé en quatre parties : une réflexion théorique sur la notion de corporéité et son application dans les sciences humaines et sociales, un état des lieu des grandes catégories qui définissent les arts martiaux en Chine aujourd’hui ; deux études qui décrivent, sous la forme d’observations ethnographiques, les pratiques tantôt traditionnelles et tantôt sportives des arts martiaux chinois ; une réflexion sur l’imaginaire lié aux pratiques martiales et comment celui-ci peut être interprété en Chine aujourd’hui.