L’insuffisance rénale chronique est définie comme une anomalie de la structure et/ou la fonction rénale durant plus de trois mois. Les étiologies sont multiples mais le diabète reste la cause principale de cette pathologie. L’insuffisance rénale chronique est une atteinte fréquente comme elle touche environ 10% de la population mondiale et est donc un problème majeur de santé publique. Un dépistage, une prévention et une prise en charge précoce permet de réduire le risque d’insuffisance rénale terminale.
L’insuffisance rénale chronique peut mener à une insuffisance rénale terminale avec la nécessité de mettre en place un moyen de suppléances rénales telles que la dialyse ou la transplantation. La transplantation rénale est le traitement de choix lors d’insuffisance rénale terminale car elle permet une meilleure qualité de vie, réduit la mortalité et la morbidité des patients. Un suivi régulier est nécessaire lors d’une transplantation rénale afin de prévenir et traiter les complications. Le développement d’outils non invasifs en néphrologie est essentiel tant pour améliorer les possibilités de diagnostic que le suivi des patients transplantés dans le but d’améliorer le pronostic de ceux-ci et de réduire le nombre de biopsies rénales.
Dans nos études, nous avons optimisé une séquence d'imagerie par résonance magnétique (IRM) de diffusion pour la quantification de la fibrose rénale. Nous avons pu démontrer que l’IRM de diffusion permet la quantification de la fibrose rénale ainsi que la détection d’un haut taux de fibrose rénale. De plus, nous avons pu montrer que l’IRM de diffusion peut être utilisée pour suivre l’évolution de la fibrose rénale dans le temps. Et pour finir, l’IRM de diffusion permet de prédire l’évolution de la fonction rénale et ceci indépendamment de la protéinurie et de la fonction rénale de base.
Au total, nous avons mis au point l’IRM de diffusion comme outils non invasifs permettant quantifier la fibrose rénale, suivre la fibrose rénale et de prédire le devenir rénale chez les patients transplantés rénaux. Nous espérons vivement que ce travail aidera à mieux prendre en charge les patients greffés rénaux et que cet outil pourra être utilisés en routine clinique dans le futur.
Durant mon MD-PHD j’ai également publié deux autres articles. Le premier s’intéresse à la génétique de la glomérulonéphrite extra-membraneuse chez les patients greffés rénaux. Nous avons pu démontrer que la génétique du donneur prédit le risque de récidive de cette glomérulonéphrite après la transplantation rénale. Ceci est un pas majeur dans la compréhension de cette pathologie et grâce au score de risque génétique, nous avons la possibilité de mieux sélectionner le donneur afin d’éviter une récidive de cette pathologie sur le greffon. Avec le deuxième article, nous avons cherché à savoir si l’hyponatrémie après une transplantation rénale était associée à la mortalité, au déclin de la fonction rénale et la perte du greffon rénal. Nous n’avons pas trouvé d’association entre l’hyponatrémie à 6 mois de la transplantation et la mortalité, le déclin de la fonction rénale ou la perte du greffon.