Le but que Mr. le Professeur Duparc a donné à la présente étude est le dosage du carbone total et du carbone graphitique dans les ferro-alliages. Le travail se divise donc de lui-même en deux parties.
Dans la première, nous nous sommes efforcés de mettre au point une méthode permettant de doser avec précision le carbone total. Ce dosage s'effectue dans les laboratoires scientifiques principalement par les deux procédés bien connus, celui de Corleis d'une part et par la méthode plus moderne du four électrique d'autre part. Mais les résultats obtenus par les deux méthodes ne concordent pas, et il s'agissait d'établir à laquelle des deux doit revenir la préférence. Une troisième méthode de comparaison n'existait pas, car les autres procédés de dosage indiqués par les auteurs ne s'appliquaient pas à la détermination du carbone dans les ferro-alliages. La méthode du four électrique jouit d'une faveur de plus en plus grande, et on peut même dire qu'elle semble vouloir s'établir à l'exclusion de toutes les autres. Mais on verra plus loin qu'il existe encore bien des divergences sur les détails de son application. Il nous a donc paru intéressant de déterminer au cours d'une étude parallèle des deux procédés les plus couramment appliqués, celui qui premièrement donne les résultats les plus concordants, entre eux, ce qui paraît bien être un critérium de justesse, et qui deuxièmement est le plus facilement applicable et dans le plus court espace de temps. Le fait que le four électrique peut être employé pour le dosage de tous les alliages, même des plus réfractaires, n'avait plus besoin de confirmation. Cette étude a porté sur les alliages les plus divers tant au point de vue de leur composition que de leur teneur en carbone. Quant à leur teneur en métaux étrangers, elle comportait toujours au moins 50%.
La littérature, très prolixe au sujet des détails d'appareillage, nous a amenés à accorder à ceux-ci le plus grand soin. Nous avons pu constater que le dosage du carbone, quoique fort simple à exécuter quant aux manipulations, exige de nombreuses précautions, si l'on veut arriver à des résultats plus qu'approximatifs, et éviter toutes les sources d'erreurs qui justement pour la détermination du carbone surgissent de partout (gaz carbonique de l'air, impuretés organiques des ingrédients employés, etc.).
Cette première étude terminée, nous avons repris l'étude de la solubilité des ferro-alliages dans l'acide phosphorique sirupeux, étude qui avait été entreprise dans un travail précédemment exécuté sous la direction de Monsieur le Professeur Duparc. Les observations qualitatives contenues dans cet ouvrage nous ont permis d'établir une méthode pour mettre en liberté le carbone graphitique contenu dans les ferro-alliages. La combustion de celui-ci impliquait une méthode de détermination rigoureusement précise, et c'est ainsi que les résultats acquis dans la première partie de notre travail ont vivement contribué à établir ceux de la deuxième partie.