Doctoral thesis
French

Reins et Potassium, amis ou ennemis ?

ContributorsOlivier, Valérieorcid
Imprimatur date2022-08-25
Defense date2022-08-25
Abstract

Dans la première partie de cette thèse, nous avons disséqué les mécanismes de réabsorption tubulaire du sodium dans un nouveau modèle de syndrome néphrotique : la souris POD-ATTAC. Nous avons montré que le site de réabsorption du sodium peut différer selon le temps étudié, et n’est pas forcément lié à l’activation d’ENaC dans le tube collecteur. Selon le potassium ingéré et la kaliémie résultante, d’autres segments tubulaires, comme le tube contourné distal, peuvent jouer un rôle dans la rétention hydrosodée. Nous avons également décelé de nouveaux acteurs de la rétention hydrosodée et chlorée dans cette pathologie, les claudines, qui sont des protéines des jonctions serrées permettant de réguler la perméabilité sélective aux ions des différents segments tubulaires. La claudine 4 est plus abondante dans le syndrome néphrotique, suggérant une augmentation de la perméabilité au chlore dans le canal collecteur, et permettant sa réabsorption passive à ce niveau. Cette réabsorption passive permettrait d’économiser des mécanismes transcellulaires couteux en énergie, dans une pathologie avide de transport ionique tubulaire.

Dans la deuxième partie de cette thèse, nous nous sommes attachés à décrire et comprendre les effets du potassium alimentaire sur l’évolution de la fibrose rénale dans plusieurs modèles murins de maladie rénale chronique. Nous avons montré qu’un régime riche en potassium résultait en une augmentation de la fibrose rénale chez les souris POD-ATTAC mimant une glomérulonéphrite chronique, et chez les souris avec une obstruction urinaire. Le régime riche en potassium induisait une augmentation de l’activité de l’aldostérone et le blocage du récepteur aux minéralocorticoïdes permettant une baisse significative de la fibrose rénale induite par un régime riche en potassium, nous avons voulu savoir quel type cellulaire participait aux effets pro-fibrotiques de ce régime. Nous avons montré que le phénotype des macrophages rénaux était différent selon le régime. Le potassium alimentaire induisait non seulement plus d’inflammation rénale, mais aussi un phénotype plus inflammatoire des macrophages. Ce phénomène était réversible après administration d’un antagoniste du récepteur aux minéralocorticoïdes, suggérant un rôle important de ce récepteur exprimé dans les cellules immunes.

Nous avons donc mis en lumière dans ces différents travaux de nouveaux mécanismes physiolopathogiques qui peuvent avoir des conséquences importantes sur la prise en charge des patients atteints de pathologies rénales.

Citation (ISO format)
OLIVIER, Valérie. Reins et Potassium, amis ou ennemis ? Doctoral Thesis, 2022. doi: 10.13097/archive-ouverte/unige:163572
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Technical informations

Creation09/22/2022 12:22:00 PM
First validation09/22/2022 12:22:00 PM
Update time12/02/2024 3:01:25 PM
Status update12/02/2024 3:01:25 PM
Last indexation05/13/2025 8:57:09 PM
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