La médiation pénale juvénile est plébiscitée par de nombreux praticiens du domaine de l'enfance. Ce regard positif s'explique par différents avantages qu'offre ce moyen de résolution des conflits et par la satisfaction générale des participants. Mais comment agit la médiation au service de la réalisation des droits de l'enfant? C'est à cette interrogation que tente de répondre cette recherche. Il s'agit, d'abord, d'offrir une analyse des réponses étatiques à la délinquance juvénile : les modèles de protection, de justice et l'instrument de la justice restauratrice; il s'agit, ensuite, de mentionner la solution retenue par le système suisse comprenant la voie de la médiation. Nous déterminons la place de la médiation dans les textes internationaux, plus particulièrement dans la Convention relative aux droits de l'enfant (ci après: CDE) avant de l'envisager à la lumière du droit helvétique, notamment du droit des cantons Fribourg et du Valais. A la lecture des droits cantonaux, il est possible de décrire le processus de médiation, de la commission de l'infraction au classement de la procédure. Dans une perspective interdisciplinaire, il ya lieu de s'intéresser aux impacts bénéfiques de cette voie de choix, et d'analyser comment la médiation favorisera réalisation des droits de l'enfant au travers de l'intérêt supérieur de l'enfant et de son droit à la participation, de l'Observation générale no 24 (ci-après: OG no24), puis sous le prisme de l'école de pensée des droits de l'enfant. Enfin, cette recherche se clôt en proposant différentes améliorations en faveur de la médiation et des droits de l'enfant.