La thèse analyse la fonction discursive du paysage dans la littérature castillane du Moyen Âge (XIIIe et XIVe siècles). Une première partie souligne les difficultés inhérentes à une étude basée sur un anachronisme lexical et débat de la possibilité de parler d'un "paysage" médiéval. Cette première partie se conclut sur une nouvelle proposition du paysage littéraire, en accord avec l'usage actuel. C'est sur la base de cette définition, qui insiste sur la mouvance du concept de "paysage", que se construit la deuxième partie, dédiée aux particularités du paysage littéraire médiéval. Elle revient sur plusieurs aspects-clés de l'époque, comme la valorisation des sens, l'allégorie, le symbolisme ou encore la rhétorique. Enfin, une troisième partie présente un catalogue analytique où l'auteure propose une étude de différents extraits de paysage de textes narratifs, organisée en fonction de l'espace décrit (forêt, montagne, désert, mer, espaces d'eau douce, bâtiments situés dans un écrin naturel, villes, vergers et champs de bataille).