En raison de la similitude de leur présentation clinique, il est difficile de différencier la malaria cérébrale de la méningite bactérienne, notamment dans les milieux à ressources limitées de régions endémiques pour le paludisme. L'objectif de cette revue de littérature était d'identifier les symptômes, signes et examens biologiques pouvant orienter les soignants dans leur prise en charge et ainsi limiter le fardeau de ces maladies. Parmi les 20 articles retenus, la rétinopathie paludique permet de distinguer une malaria cérébrale sans pour autant éliminer la méningite bactérienne. Une leucorachie de > 100 /µL est fortement évocatrice d'une méningite bactérienne, notamment lorsque les tests malariques sont négatifs. Si le nombre de leucocytes est faible, il peut être utile de répéter la ponction lombaire après 24 heures en poursuivant le traitement empirique des deux maladies. Un algorithme clinique combinant ce signe et cet examen biologique permettrait d'éviter de sur-traiter les deux conditions.